Flying officer Edgar James « Cobber » Kain (UK)

Edgar James Kain, « Kiwi ».

Né le  à Hastings (Nouvelle-Zélande) et mort le  à Échemines, Edgar James Kain est un pilote de chasse et as de l’aviation néo-zélandais, ayant fait carrière dans la Royal Air Force (RAF) durant la Seconde Guerre mondiale.

Originaire de Nouvelle-Zélande, il a réalisé un exploit extraordinaire lors de la bataille de France en détruisant à lui seul 17 avions ennemis.

Né le 27 juin 1918 à Hastings (Nouvelle-Zélande) et mort le 7 juin 1940 à Échemines, est un pilote de chasse et as de l’aviation néo-zélandais, ayant fait carrière dans la Royal Air Force (RAF) durant la Seconde Guerre mondiale.

Passionné par l’aviation dès son plus jeune âge, Edgar Kain rejoint la RAF en 1936. Il suit une formation intensive en pilotage l’année suivante, au terme de laquelle il est affecté au 73e escadron de la RAF, d’abord aux commandes du Gloster Gladiator puis du Hawker Hurricane. Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, son escadron est envoyé en France et Edgar Kain commence très vite à participer aux sorties, durant la drôle de guerre. Il remporte sa première victoire au combat aérien en novembre 1939, contre un bombardier allemand. Dès le mois de mars 1940, il compte à son actif cinq victoires au combat et devient le premier as de l’aviation de la RAF durant la Seconde Guerre mondiale. Edgar Kain est également le premier pilote de la Royal Air Force à recevoir la Distinguished Flying Cross. À la suite de ces succès, les médias de l’époque lui consacrent bon nombre de reportages qui le rendent célèbre en Grande-Bretagne et dans les dominions.

En septembre 1939, le 73e Escadron et le 1er Escadron de la RAF (UK) qui avait rejoint la base d’Etain-Rouvres, comptait dans ses rangs le Flying officer (lieutenant) Edgar James « Cobber » Kain.

                                                    Le F/O Edgar J « Cobber » Kain du No 73 Squadron RAF s’appuie sur l’ouragan Mk I PADDYIII  (version de l’Hurricane MKIII) à Rouvres en octobre 1939.

Le 8 novembre 1939 : pendant « la drôle de guerre », le pilote de chasse Kiwi Cobber Kain menait une section d’ouragans lorsqu’il a abattu son premier avion, un Dornier DO-17P, le reste de son escadron (no 73) a regardé depuis l’aérodrome Kain attaquer le bombardier. LE DO-17P destiné à l’origine au transport de passagers mais transformé par la suite en bombardier rapide ou en appareil de reconnaissance, s’était infiltré en début de cette matinée de Thionville en direction de la région parisienne. Il volait à environ 9 000 mètres d’altitude. Le rôle d’un tel appareil était de prendre des photographies de tous les ponts, routes et bâtiments juste avant l’attaque des Allemands. Repéré par les postes d’écoute, il est attendu au retour et fut ainsi intercepté.

Après que Kain a eu fait ses deux premières victimes, le Do-17 a fait un plongeon raide, pensant que l’avion ennemi essayait de s’échapper, Kain l’a suivi mais a dû s’arrêter quand il eut remarqué que le tissu s’arrachait des ailes. Mais à ce moment-là, il était clair que le bombardier n’allait pas s’en remettre et il s’est écrasé dans le petit village français de Lubey en Meurthe et Moselle. Heureusement, personne au sol n’a été tué ou blessé.

Kain était enthousiaste à l’idée de se rendre au village et de voir sa première victoire aérienne de près, mais la sinistre réalité de la guerre a rapidement évaporé ce sentiment lorsqu’il a atteint le lieu, des débris, des morceaux de corps et des uniformes étaient dispersés dans la rue. Non loin de Kain posait la tête du pilote, toujours dans son casque, les yeux grands ouverts. Il n’a pas été écœuré tant par les restes de l’équipage allemand mort que par les villageois qui poussent les restes humains et criant joyeusement : « A bas les Boches ! Cochons ! » (« À bas les Huns ! Porcs ! « ) Les seuls trophées récupérés pour le mess des officiers étaient une mitrailleuse, une pale d’hélice et un hub, un gouvernail, un disque d’identification et une bouteille d’oxygène, Kain a sécurisé un Mauser endommagé.

Ce soir-là, l’escadron n° 73 célébré avec un concert de fortune à Rouvres et Kain jouat un haka pour tout le monde. Il a aussi fièrement montré son tiki de roches vertes, un porte-bonheur que lui a présenté sa sœur Peggy.

Il dira : « J’ai l’air un peu sobre après avoir vu mes premières victimes du DO 17, qui est dispersée autour de moi avec le moteur de tribord qui brûle dans la tranchée, a creusé.  » Lubey (54150), France. 08/11/1939

Le 23 novembre 1939, près d’Abbéville-lès-Conflans alors que les conditions météorologiques compliquent les sorties du 73 Squadron, Edgar Kain parvient toutefois à abattre un autre Do 17.

Le 14 janvier 1940, E. J. Kain est recommandé pour la DFC (Distinguish Flying Cross).

                                                                          Ce portrait de « Cobber» Kain a été pris le 2 avril 1940 à l’entrée principale du mess des officiers du 73e Escadron, à Rouvres-en-Woëvre. L’immeuble est toujours debout aujourd’hui à la Grand Rue N°22.

Si c’est exact, cela signifie que cette photo a été prise et la fin mars 1940, lorsque « Cobber » Kain a reçu la DFC. Il est, depuis le 26 mars, le premier as Anglais de la Seconde Guerre mondiale. Le Commandant en Chef de la RAP en France, Sir Arthur Baratt, lui a remis en personne la note officielle spécifiant l’attribution de sa DFC

Le 25 janvier 1940 : Notre Néo-zélandais, à bord du Hurricane L1975 prend en chasse un Heinkel He 111. Au moment où il veut tirer, ses armes ne répondent pas. Elles sont gelées. L’affaire prend une tournure publique quand elle est rapportée à la BBC. Malgré le peu de missions en janvier et février, la question est sérieuse. Les Allemands faisaient de plus en plus des reconnaissances à hautes altitudes. Les dépêches parlent de Cobben- Kain sans le nommer.

Le 01 mars 1940 : est le premier jour ensoleillé depuis des semaines, les missions reprennent. Le lendemain. Le jeune « Kiwi» avec deux autres pilotes anglais escortent un Potez de reconnaissance de l’Armée de l’Air. Peu de temps après avoir laissé le bimoteur continuer sa route, un des pilotes anglais doit rentrer à la base avec des problèmes de moteur. C’est à ce moment que « Cobber» aperçoit à une altitude de 1500 mètres des impacts noirs de la DCA française tout autour d’un bimoteur qui s’avère être un Heinkel He 111. Notre pilote le prend en chasse, son équipier ne peut le suivre, ayant un Hurricane plus lent (L1958), les Allemands qui ont vu arriver les chasseurs anglais changent de cap, pour l’Allemagne. Comme Kain voit son ailier trop en retrait, il abandonne la poursuite et c’est à ce moment que son Hurricane (L1808) est pris en chasse par six Bf 109 E du III/JG 53. Les deux Hurricane sont trop éloignés l’un de l’autre pour se donner une protection mutuelle. Kain fait alors face à ses adversaires, un Messerschmitt reçoit plusieurs balles, il le voit perdre de l’altitude laissant s’échapper derrière lui un panache de fumée. Mais il est à son tour touché et le cockpit s’emplit de fumée. Il ouvre sa verrière et se met en piqué pour étouffer le début d’incendie du moteur, ce qui se produit. Il sort son train pour réduire sa vitesse et arrive à se poser sur un aérodrome à Metz. Le Sergeant Sewell, l’ailier de Kain qui a vu se développer devant lui l’attaque allemande sur son leader est lui-même pris pour cible au moment précis où il crie dans sa radio pour le prévenir. Son moteur s’arrête et se laisse glisser. Il juge mal son approche et son avion s’arrête net sur le nez, sans trop de casse pour le pilote. La troisième victoire revendiquée par Kain est homologuée. Toute l’Angleterre veut connaître son héros et cette troisième victoire du jeune Néo-zélandais.

le 7 mars 1940 à Paris : sera le premier entretien radiophonique de Cobber Kain avec Charles Cardner correspondant de guerre de la BBC.

le 26 mars 1940 : Kain remporta ses quatrième et cinquième victoires, avant d’être blessé et forcé de se sauver. Il fut blessé à cette occasion de plusieurs éclats d’obus dans sa jambe gauche et une brulure dans la main droite. Il n’avait à l’époque que 21 ans. Certains pilotes l’ont vu se parachuter, le corps sans vie. Vers 13 heures un camion militaire français arrive à la base de Rouvres, «Cobber» Kain allongé dans la benne bâchée, attend qu’on le transporte hors du véhicule. Après la visite chez le médecin qui lui a fait une radio, il a des éclats d’obus dans le mollet gauche et des brû­lures aux mains, il annoncera avec modestie avoir abattu un Bf 109 et peut-être un second. Le jour suivant on lui retire une quinzaine d’éclats sur les 21 trouvés sur la radio.

Le 3 avril 1940 : à Londres lors d’une permission accordée à Kain, tout l’Empire Britannique va s’enflammer pour ce pilote au travers de la presse populaire. Sa haute stature, ses yeux bleus, ses cheveux noirs, ses exploits, le fait qu’il vienne des lointaines colonies et ses fiançailles avec une jeune actrice de théâtre très en vue, tout cela explique par le fait qu’il sera harcelé par toute la presse, par tout un peuple qui se reconnaît dans ce héros. La presse française aussi va reprendre en écho l’en­gouement pour ce pilote. Il va devenir selon les journaux, « L’ami de la France» et pour certains qui iront jusqu’à franciser son surnom et l’appeler : «Monsieur Cobbaire».

22 avril 1940 : Il confia a EDWIN S. JOHNSON (Canadian Press Staff Writer), à Londres, lorsque je ne suis pas en service, « j’ai mon propre passe-temps : tirer des cochons dans les bois près de l’aérodrome en France ». Il prétend même avoir dressé son chien de compagnie « Ibor » à « bruisser un cochon à un kilomètre de là ». Serait-ce le bois au nord de la base ?

Début juin 1940 : il en avait jusqu’à 14, certains disent 17 morts confirmées (ses camarades pilotes affirmant qu’il en avait descendu au moins 20).

Il accumula en effet les exploits à bord de son Hawker Hurricane durant la bataille de France, si bien qu’il fut décoré à 21 ans de la Distinguish Flying Cross.

Le 7 juin 1940, souffrant d’épuisement nerveux et de fatigue, Kain et un autre pilote de longue date du No. 73 Squadron reçurent l’ordre de retourner en Angleterre dès l’arrivée du personnel navigant de remplacement. Un groupe de pilotes arriva le lendemain pour être affecté aux différents escadrons de l’AASF ; quatre d’entre eux furent affectés à l’escadre de Kain, ce qui lui permit de retourner en Angleterre. Devant un groupe de ses camarades d’escadrille qui se sont rassemblés à l’aérodrome des Échemines pour lui faire leurs adieux, il s’envole à bord de son Hurricane pour se rendre au Mans afin de récupérer son matériel. Il a ensuite commencé à effectuer des acrobaties aériennes à basse altitude. Lors de la troisième d’une série de tonneaux, il a mal évalué son altitude et a heurté lourdement le sol. Il a été éjecté du cockpit de l’Hurricane et tué lorsqu’il a heurté le sol à une certaine distance de son avion écrasé. Il a été tué à l’âge de 21 ans. Lors d’une démonstration d’acrobatie sur l’aérodrome civil d’Echemines dans l’Aube, il périt, à l’âge de 22 ans. La sépulture de celui qu’on dénommait « Cobber » se trouve encore aujourd’hui au cimetière canadien de la Royal Air Force de Choloy-Ménillot, près de Toul.

On a dit tout et n’importe quoi sur la mort de Cobber Kain et il serait bon de rétablir enfin la vérité.

En fait avant leur déménagement pour l’aérodrome d’Echemines non loin de Troyes, les pilotes du 73e squadron furent invités par l’escadrille Française du GC II/5 basée à Toul Croix de Metz qui avait en charge la défense du front de l’est avec eux. Lors de cette visite, les pilotes Français firent avec leurs P40 Curtiss une démonstration d’acrobaties aérienne très appréciée.

De retour à Echemines, le fougueux Cobber voulu faire de même pour épater la galerie et les gens du village car tous les jours il passait en rase motte au dessus des fermes, sauf qu’il pilotait un Hurricane à hélice bipale à pas constant pas du tout adapté à ce genre de démonstration.

Le jour de sa mort (témoignage de Peter Ayerst), lors d’un looping il est descendu trop bas, et quand il a voulu remettre les gaz, le moteur n’a pas repris et il s’est crashé.

Les Anglais ont ensuite emmené son corps dans une des ferme du village avant de le déposer à Troyes dans une sépulture provisoire, ce n’est qu’après la guerre qu’il fut transféré à Choloy avec ses autres compagnons.

C’est un sort bien cruel pour un pilote d’une telle valeur mais ce fut une erreur de jeunesse qu’il paya de sa vie.

L’héritage d’Edgar « Cobber » Kain perdure en tant que témoignage de la bravoure et de l’habileté des pilotes de la RAF qui ont vaillamment combattu lors de la bataille de France.

https://www.youtube.com/watch?v=1D5IQJ0d-DM

Écoutez Edgar « Cobber » Kain parler à la radio décrire ses débuts en vol et le processus pour rejoindre la RAF en 1936. Cette conférence a probablement été enregistrée en avril 1940, après ses cinq premiers victoires :                    https://teara.govt.nz/en/speech/194/edgar-kain-discussing-flight-training-and-the-raf

Sources: 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *