l’hélicoptère ou le drone dans le futur ?
Tel est la question posée à des classes de défense partenaire du 3e régiment d’hélicoptères de combat (3e RHC). Une réflexion très intéressante sur le combat du futur et le vol non habité.
Mais le 3e RHC à choisi ! Pourquoi pas les deux. On peu lire dans un article du site OPEX360.com, comme l’a rappelé le général David Cruzille, le commandant de l’Aviation légère de l’armée de Terre [COMALAT et ancien chef de corps du grand 3], dans un entretien diffusé par le Commandement du combat futur [CCF], la nécessité de développer la coopération entre les hélicoptères et les drones figurait dans les documents de doctrine élaborés il y a déjà 15 ans.
« Le drone, aujourd’hui, c’est une belle opportunité. Il y a un tel bond technologique que l’on peut passer de la doctrine à la mise en œuvre », a estimé le général Cruzille. Et il n’est pas question pour l’ALAT de perdre du temps en attendant le développement du « drone parfait ».
« Le but n’est pas d’attendre le drone idéal qui fera 100 % de ce qu’on attend de lui. Mais si on a déjà des drones qui peuvent nous apporter deux tiers de ce qu’on attend, alors il faut saisir cette balle », a explique le COMALAT.
Aussi, l’ALAT s’est lancée dans la « dronisation de l’aérocombat », qui est, selon le général Cruzille, une « démarche ambitieuse et assumée ». En clair, il s’agit d’utiliser des drones – disponibles sur le marché – à partir d’un hélicoptère pour « voir et tirer plus loin » ainsi que pour leurrer l’adversaire.
Une expérimentation a d’ailleurs récemment été menée à cette fin par le 3e Régiment d’hélicoptères de combat [RHC], un drone FPV ayant été mis en œuvre par un opérateur installé dans la soute d’un hélicoptère de manœuvre.
Plus généralement, il s’agit de développer le concept ELA [engins lancés par aéronef].
« C’est un concept sur lequel travaille l’industrie. Pour faire simple, on peut imaginer qu’un drone puisse être lancé à partir d’un Tigre et qui permette d’observer une zone à 10 ou 20 km » en avant, a expliqué le COMALAT. Il pourrait également être possible de lancer des munitions téléopérées ou des drones chargés de « leurrer l’ennemi en attirant son attention sur une zone où vous n’avez pas l’intention d’aller avec vos hélicoptères », a-t-il ajouté.
La guerre en Ukraine démontre chaque jour l’utilité de disposer de drones. Que soit dans les airs ou sous l’eau. Une telle capacité serait également intéressante pour les hélicoptères de manœuvre, comme le NH-90 Caïman présent sur la base, mais aussi pour le H160M « Guépard », le successeur de la Gazelle. Pour ces deux types d’appareils, un opérateur prendrait place dans la soute arrière afin de diriger le drone, ce qui permettrait de ne pas alourdir la charge cognitive de l’équipage.
Sources:
Site: www.OPEX360.com