Archives de catégorie : De 1991 à 2021

Le 15 mars 2016, un A400M atterrit sur la base du 3RHC:

IL y a bien longtemps qu’un gros porteur n’ai posé sur le terrain de la base lieutenant Mantoux. Même si la piste n’ai plus configuré pour recevoir de gros porteur pour transporter les hélicos au 4 coins du monde du grand 3 (cela se fait encore aujourd’hui sur le terrain de Vatry) il n’ai pas rare  de voir dans la CTR d’Etain un A400M volé.

Mais il est bien plus rare de le voir poser. En effet cela peut ce faire mais sous restriction. tout les paramètres acceptables ne sont plus réunis.

Mais le mardi 15 mars 2016, un  A400M a transporté dans sa soute un hélicoptère de manœuvre. Le Puma a été embarqué à Niamey par les militaires du 3RHC déployés sur zone. Pour la première fois, l’Atlas a volé avec une machine de 4 tonnes à bord. L’hélicoptère a été livré directement à son régiment d’appartenance. D’ordinaire, les A400M ne desservent que leur base d’Orléans. Cette livraison expresse est un formidable gain de temps pour les mécaniciens du régiment qui récupèrent la machine en moins de 3 heures au lieu des 5 jours habituels, après remontage et remise en vol pour rentrer en Meuse. Cette hyper rentabilité est à la fois humaine, technique et économique.

30 juin 2011: La base Etain-Rouvres reçoit son nom de Baptême.

La base d’Etain-Rouvres était jusqu’au 30 juin 2011, la seule base accueillant un régiment d’hélicoptères de combat, à ne pas avoir de nom de baptême.

Elle s’appelle désormais la base « lieutenant Étienne Mantoux ». Un nom qui « honore la mémoire d’un homme héroïque , lance le colonel Pierre Meyer, toujours chef de corps du 3e RHC au moment de la cérémonie.

Le 24 août 1944, à bord d’un avion piloté par le capitaine Callet, le lieutenant Mantoux, alors observateur aérien avait survolé Paris pour livrer aux résistants le message du général Leclerc annonçant son arrivée. Une mission extrêmement périlleuse, menée à bien. Paris sera libérée.

Historique du lieutenant Etienne Mantoux

Le 29 juin 2002, le 3° régiment d’hélicoptères de combat fête son 25° anniversaire depuis sa création.

Ordre du jour du chef de corps: 

« 25 ans c’est l’âge des fiançailles ou du mariage , c’est l’âge où tout l’avenir est devant nous. Mais pour une fois tournons nous vers le passé pour célébrer l’anniversaire du 3… »

Le LCL(TA)  Pierre Baratchart chef de corps du régiment de la nuit à cette époque, retrace les moments difficiles survenus par le crash d’un hélicoptère du régiment endeuillant toute la communauté militaire et un questionnement permanent sur l’avenir du régiment. Mais explique l’intérêt d’un tel régiment dans la Meuse, un régiment de la nuit proche de sa division à Nancy avec ses environs 1000 militaires, 28 civils et 600 familles.

Mais le LCL(TA)  Pierre Baratchart se tourne aussi sur l’avenir de cette plate-forme incontournable pour le devenir de l’aéromobilité militaire grâce aux possibilités de sa zone aérienne située au cœur d’une Europe militaire.

Dans cette revue anniversaire, on peu lire les missions attribuées au 3° RHC;

  • de constituer un ou plusieurs sous-groupements d’hélicoptères polyvalents, capables d’être projetés sur n’importe quelle partie du territoire national ou d’un théâtre extérieur;
  • de recevoir des missions de service public ou à caractère humanitaire;
  • soit des missions de renseignement, de feu, de soutien ou d’appui dans un contexte interarmes, interarmées et interalliés;
  • il peut être engagé soit, en totalité au sein d’une grande unité, soit par petits détachements;
  • soit par unité constituée; Il dispose pour cela d’un effectif de près de 1000 hommes et femmes, de plus de 60 hélicoptères de combat et de 250 véhicules.

Pour remplir ses missions, le régiment de la nuit dispose de 12 escadrilles et deux futures escadrilles de maintenance régimentaire:

Cette revue retrace l’historique, les matériels et le personnel que constitue chaque escadrille et termine par une évocation à Sainte Clothilde reine de France et patronne de l’ALAT. qui veille sur nos compagnons d’arme mort en service commandé.

La revue ci-dessous:

3-RHC-25-ANS

1er juillet 2018: l’ALOUETTE II SE 313 B qui a permis l’évasion de Redoine Faïd était du GALDIV IV.

(Photo by Michael Mau courtesy of Pierre Gillard
F-AZYQ Eurocopter SE313B Alouette II MSN 1003 – Lognes – LFPL – 06-2015.

L’incroyable histoire de l’hélicoptère utilisé par Redoine Faïd pour s’évader:

Le 1er juillet 2018 à 11h15, un hélicoptère F-AZYQ qui a servi dans l’ALAT de 1956 à 1990 (date de sa réforme) et vendu par la suite dans le civil, se pose dans la cour d’honneur du centre pénitentiaire de Réau. Trois personnes lourdement armées en sortent et mettent moins de dix minutes à exfiltrer Redoine Faïd, qui se trouvait alors au parloir.

Pour cette évasion spectaculaire, les complices de Redoine Faïd utilise un vecteur bien connu dans l’ALAT. L’Alouette II SE 313B qui a fait une bonne partie de sa carrière à Etain au sein du GALDIV IV  avant de servir pour la formation des futurs pilotes militaires.

Aux commandes, Stéphane Buy, pilote très expérimenté de l’ aéroclub de Lognes, en Seine-et-Marne, pris en otage par les complices de Faïd que les enquêteurs retrouveront avec des ecchymoses et un traumatisme;

L’évasion par hélicoptère a été surnommé par les journalistes «évasion à la Française». Non pas parce que la première a eu lieu en France mais par le nombre.

Le commando a sans doute repéré les lieux par le biais de drones, (…) ce qui a conduit à cette évasion spectaculaire, en permettant à un hélicoptère de se poser dans la seule cour de la prison qui n’était pas couverte par des filets de sécurité« , expliquait à l’époque la garde des Sceaux Nicole Belloubet.

Les malfaiteurs abandonnent l’hélicoptère partiellement brûlé à Gonesse (Val-d’Oise), à une cinquantaine de kilomètres de Réau.

Mais une Allouette II ne meurt jamais et vol encore à ce jour.

Ce magnifique hélicoptère de collection immatriculé F-AZYQ de marque EUROCOPTER France, modèle SE 313 B ALOUETTE II N° de série 1003, Construit en 1956. Ayant successivement appartenu à l’Aviation Légère de l’Armée de Terre (ALAT – GALDIV 4) avec l’immatriculation F-MCXA.

De 2000 à 2016: Le 3° RHC se modernise.

Début des années 2000, le 3e RHC faisait partie des régiments pressentis pour recevoir des hélicoptères Tigre à compter de 2010. Il a donc bénéficié des projets d’infrastructure induit par l’arrivée d’un hélicoptère nouvelle génération : réhabilitation de hangars et de bâtiments en zone vie. La réfection du PCR (poste de commandement régimentaire) avait alors été programmée.

En 2008, l’armée de Terre revoit sa commande de Tigre à la baisse et choisit de les répartir entre le 1er RHC de Phalsbourg et le 5e RHC de Pau. Suite à ce changement de perspectives, les travaux en cours au 3e RHC seront terminés, comme les hangars, mais ceux qui n’avaient pas commencé seront suspendus sans délais, dont le PCR.

De 2011 à 2013, le colonel Frédéric TURQUET commande le Grand 3 et décide de relancer le projet immobilier du PCR. Une nouvelle et dernière fiche d’expression de besoins détaillant la totalité du projet est validée en 2013. Le lieutenant-colonel Philippe GOISNARD,
commandant alors le bataillon d’appui aéromobile, se saisit du dossier.
En raison de difficultés de financement, encore compliquées par les nombreuses réformes, le projet devait être divisé en deux tranches réparties sur plusieurs années : réfection de l’aile nord en priorité, puis de l’aile sud. L’acharnement de l’état-major du 3e RHC a permis la validation d’un projet unique. Toutefois, le budget alloué comprenait uniquement le ravalement de façade et la mise hors d’eau et hors d’air du bâtiment : désamiantage, réfection de la toiture, isolation, changement des fenêtres et portes extérieures, abattage des anciennes cloisons et montage des nouvelles.

Début 2016, après plusieurs mois de travaux, le bâtiment est comme neuf mais vide : pas de revêtement aux sols ni aux murs, des pièces cloisonnées sans portes et sans mobiliers.
Un tout cohérent. Après bien des négociations et tractations, une extension de budget est accordée pour aménager l’intérieur et les extérieurs du bâtiment.

Le poste de commandement forme un tout cohérent : intérieur, extérieur, mobilier et matériaux. Le bâtiment incarne le renouveau
de la base. L’ensemble est beau et visuel, moderne et fonctionnel.  Les superficies sont rationalisées pour une efficacité renforcée.
Le PCR regroupe de façon logique : l’état-major régimentaire, le bureau opérations et instruction, le bureau maintenance et logistique, les opérations, le bureau outre-mer et projection, les ressources humaines, la prévention, la réserve, etc. soit 74 personnes.
Tout l’intérêt d’un bâtiment unique dédié au commandement régimentaire et rassemblant les grands services consiste à centraliser la fonction décisionnelle.

SOURCE:

  • Dossier de presse pour l’inauguration du nouveau poste de commandement régimentaire le 30 septembre 20216.

CAP H.N.G 2021

DEPUIS FIN d’année 2015, à Rouvres-en-Woëvre, le colonel chef de corps du 3e RHC Pierre Verborg et son second le lieutenant-colonel Philippe Goisnard travaillent sur un nouveau logo pour le Grand 3.

Avec l’arrivée d’hélicoptères nouvelle génération, ils se devaient d’avoir une marque portant leurs qualités, ce qui fait leur réputation, quelque chose de fédérateur. « On a fait travailler tout le régiment sur ce logo, ce logo dépasse le régiment ».

Marque identitaire

Le lieutenant-colonel explique l’histoire de cet insigne : « le symbole représente le projet d’évaluation de cette base Etain-Rouvres voulue par le Cemat pour une armée de terre au « contact » conduit en Meuse par un régiment d’hélicoptères proactif longtemps considéré comme sans avenir. Une base militaire majeure, opérationnelle à caractère aéronautique et riche de son histoire qui, graduellement, a su s’ancrer et se maintenir en Lorraine. Le figuratif hélicoptère aux lignes anguleuses incarne la modernité, le sérieux, la crédibilité et la sécurité. Le choix de l’hexagone régulier est une représentation de l’espace à 3 lectures territoriales : la région, le territoire national et le monde. Le triangle, c’est la formation d’hélicoptères qui se déploie. Les couleurs ont également une importance, avec le vert comme le sol, le bleu du ciel, le blanc pour la lumière. Le nom CAP HNG 2021, c’est un projet ambitieux à moyen terme, mobilisateur, fédérateur à forts enjeux pour les territoires pour une base opérationnelle qui progresse et se transforme. La signature donne une marque identitaire d’un régiment fier et respectueux de ses traditions mais résolument tourné vers l’avenir. Un collectif engagé, confiant, jeune, productif et très dynamique qui applique la règle des 5V : Vision, Valeurs, Volonté, être Vrai vers la Victoire. »

Le logo, résolument moderne:
Le logo du projet CAP HNG 2021 est le symbole de l’évolution de la base du 3e RHC, base aéronautique opérationnelle majeure et riche de son histoire qui a su s’ancrer en Lorraine.
Le nom du projet est constitué de 3 parties :

  • CAP : une direction, un objectif. Il s’agit à la fois d’un terme aéronautique et de la promesse d’un avenir durable ;
  • HNG (hélicoptères de nouvelle génération) : un élément générique englobant le Caïman et le futur hélicoptère léger interarmées ;
  • 2021 : une date échéance à moyen terme, la bascule vers l’avenir.
    Et d’une signature, marque identitaire d’un régiment fier et respectueux de ses traditions mais résolument tourné vers l’avenir construit sur des valeurs solides partagées par la
    diversité et la richesse de son effectif.

SOURCES:

  • Article de l’Est-Républicain
  • Officier communication du 3° RHC

30 août 2016: Sébastien Loeb parraine une escadrille du 3e RHC

Sébastien Loeb, le nonuple champion du monde des rallyes est arrivé aux commandes de son hélicoptère. Il s’est posé sur la base du 3e Régiment d’hélicoptères de combat d’Étain-Rouvres dans la Meuse.
Pilote d’hélicoptère totalisant 1.200 heures de vol, Sébastien Loeb a rencontré il y a quelque temps le personnel de trois Gazelle à l’aérodrome de Gap.

Le champion refaisait le plein de son appareil. La discussion s’est  engagée entre passionnés d’aéronautique. Et le pilote de rallye a accepté de parrainer l’EHRA3, l’Escadrille d’hélicoptères de reconnaissance et d’attaque n° 3 surnommée « Les Félins ».
Avec humour Sébastien Loeb a raconté sa rencontre avec l’hélicoptère : « Quand je cassais mes voitures, on me ramenait en hélicoptère ! » Et il ajoute : « L’hélicoptère c’est un pilotage fin, précis un peu comme en voiture ».
Le capitaine Gallineau commandant l’EHRA3 a mis en avant les valeurs communes : « Audace, courage et goût de vaincre ».

Et le colonel Verborg a souligné que « ce qui nous lie à Sébastien Loeb, c’est la persévérance. C’est un parrain de choc ! Ce ne sont pas les mêmes missions, mais ce sont les mêmes valeurs ». Le champion du monde a volé ensuite sur Gazelle et a participé à un exercice de nuit avec jumelles de vision nocturne.

Sources: 

L’Est Républicain, édition du 30 août 2016.

Photo: EHRA3