DE 1991 À 2021

Pour cette période, le 3° régiment d’hélicoptères de combat est maintenant pleinement opérationnel et participe à la plupart des conflits mondiaux:

Appartenant à la Force d’Action Rapide, le 3′ RHC est amené à effectuer de nombreuses opérations à l’étranger. C’est ainsi qu’il participe aux campagnes du ‘Ithad. Djibouti, …

Le 2 août 1990, l’Irak envahit le Koweit. Aussitôt, la communauté internationale réagit. Le 11 août, douze appareils décollent de la base d’Etain-Rouvres, précédés d’une cinquantaine de véhicules et de cent cinquante hommes.

Ayant rejoint le 5′ RHC le 13, ils montent sur le porte-avions « CLEMENCEAU », à Toulon. Les hommes s’entrainent une semaine à Djibouti puis regagnent la mer en direction des Émirats Arabes Unis.

Le 9 septembre, un second détachement, de cinquante hommes et six appareils, gagne l’Arabie Saoudite et est rejoint, le 23, par leurs confrères partis le 11 août.

Commencent, alors, de longues semaines consacrées à l’entrainement.

Le 8 décembre, c’est la relève. Le 12. Le Colonel de Larocque-Latour, chef de Corps du 3’ RHC, reprend le commandement des détachements du Régiment d’hélicoptères de Combat de l’opération DAGUET.

Tous les appareils et véhicules sont repeints en jaune et brun sable. Les hélicoptères reçoivent, de plus, trois bandes blanches afin d’être distingués de leurs éventuels adversaires, qui possèdent le même équipement.

A l’aube du 17 janvier 1991. L’aviation coalisée déclenche les bombardements sur les villes irakiennes.

Durant un mois, le régiment se déplace presque tous les jours, afin de ne pas être repéré. Le 24 février. L’ordre est donné de franchir la frontière. En tête de la division Daguet, le régiment atteint rapidement ses objectifs, fait des prisonniers et prises de guerre. Le 28, le cessez-le-feu est décrété.

Pas de perte, ni humaine ni matérielle. Le régiment restera quelque temps en Irak.

Durant cette période dangereuse les familles, restées à Etain, sont soutenues par toute la population stainoise.

Lors du convoyage retour, un appareil est détruit par accident. Le détachement du RHC embarque sur le TCD « LA FOUDRE ».

Le 16 avril 1991 au matin : arrivée en bus d’une centaine de soldats à Etain. A 14 h 20 seize Gazelles et trois Pumas apparaissent à l’horizon. C’est l’heure du défilé de la victoire. Les dix-neuf hélicoptères survolent la cité, la base où attendent les familles et le village de Rouvres. Le premier à se poser, le Colonel de Larocque-Latour avouera, peu après, sa satisfaction du travail accompli et ce sans avoir eu à déplorer de blessés. Après une brève cérémonie militaire, c’est l’heure tant attendue des retrouvailles. Devant leurs enfants admiratifs, certains sortent de leur paquetage des petites bouteilles remplies de sable d’Arabie.